13
URÛ’BAEN
Quand Eragon revint au campement, Amelia faisait les cents pas autour du feu, et elle le prit dans ses bras en voyant le visage de son ami décomposé.
- Que c’est-il passé ? lui demanda t-elle inquiète.
- Je … je crois que je viens de perdre l’amitié d’Arya.
- Ne dit pas n’importe quoi, lui lança t-elle sur un ton de reproche, sinon tu la perdra vraiment, votre relation connaît certes des difficultés, ce qui est normal dans une amitié sincère, mais cela va s’améliorer, il faut juste que l’on se fasse tous à cette nouvelle situation. Tu verra ça va s’arranger, mais maintenant repose toi car demain nous pourrons voir Urû’bean. Je monterai la garde à ta place, lui dit-elle en le fixant de ses yeux qui brillés dans la nuits.
- M …, merci, dit-il tout simplement.
Et il s’endormit dans les bras réconfortant d’Amelia.
- « Aller ! Réveille toi, c’est déjà le matin »
- « Laisse moi tranquille Saphira » dit-il en bougonnant
Puis il sentit de délicates se poser sur les siennes.
- « A … Amelia ? »
- « Oui, qui d’autre ? Tu ne vas pas me dire que tu ne m’avais pas reconnu ? » dit-elle amusé
- « Non, … c’est juste que c’est toujours Saphira qui me réveille. »
Mais aussi car c’était la première fois qu’elle s’introduisait dans son esprit, et qu’il différent de la fois où il y avait pénétré, Eragon y ressentait autant la joie de vivre habituelle d’Amelia mais aussi ses peurs et ses craintes. Mais étrangement il s’y plaisait encore plus, car il voyait a présent tous ses cotés.
- « Alors, tu rêves, ou tu te lève, je commence à avoir mal au bras à force de supporter ton poids. » lui lança t-elle le faisant revenir à la raison.
Il ouvrit les yeux, pencha sa tête sur le coté, et vit Amelia qui lui caressait les cheveux de sa main libre, ils s’embrassèrent puis allèrent prendre leur petit déjeuner.
Quand Saphira s’approcha de lui pour qu’il monte sur son dos, Eragon lui dit :
- « Je vais faire la route avec Amelia, toi je veux que tu passes le plus de temps possible avec Arya, elle va sûrement avoir besoin d’aide en ce moment, et comme notre amitié n’est plus ce qu’elle était, alors je me suis dit que … »
- « Ne t’en fait pas petit homme, je veillerai sur elle pour toi, mais je ne pourrai certainement pas te rapporter nos discussions. »
- « Ca ne fait rien, le principale c’est Arya pour l’instant …qu’est ce que je ferais sans toi ? » lui dit-il en passant une main sur son encolure écailleuse.
Elle lui souffla un air chaud qui lui ébouriffa les cheveux, et elle s’envola.
Quelques minutes après leur départ, Arya dit :
- Je vais ouvrir la route !
Elle lança un regard froid a Saphira, et se mit a courir a une vitesse ahurissante, Saphira tourna la tête vers Eragon, puis en quelques battements d’ailes se retrouva à la hauteur de l’elfe.
- Etrange, lança le nain à l’adresse d’Eragon. Mais celui-ci ne répondit pas, et gardait ses yeux fixés sur l’ombre de sa dragonne l’air anxieux.
Durant le reste de leur route, Orik fut intrigué de voir Eragon qui courrait toujours à la hauteur du cheval d’Amelia, mais n’y prêta pas plus intention.
Ce n’est que lors de leur première pause et qu’ils les vit s’embrasser qu’il s’exclama :
- Alors ça ! Il faut le voir pour le croire
Ils se tournèrent vers lui le visage amusé, Cirdan comme à son habitude resta impassible.
- Alors, tu t’es enfin décidé ? Mon petit Eragon, amoureux …
- Oui !
- Eh, bien je vous souhaite le plus de bonheur possible, en ces temps sombres.
- Merci, répondirent-ils d’une même voie.
- Alors si je comprend, tout à l’heure vous communiquiez pas esprits ?
- Oui, je suis désolé, de ne pouvoir être de meilleure compagnie mon ami, mais nous avons envies d’intimité.
- Haaarg, … ne t’en fait pas pour ça.
Durant le reste du voyage le silence ne fut percé que par les quelques « Ah ! Les amoureux », « De vrais tourtereaux » et autres grognements d’Orik.
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Une nouvelle fois Arya sentis une intrusion dans son esprit.
- « Saphira, je t’ai déjà dit que je voulais rester seule. »
- « Pour que tu te morfonde sur ton sort sur ton sort, il faudra alors que tu me repousse, mais, … »
Soudain Saphira se fit expulser de l’esprit d’Arya, surprise et vexée qu’elle l’ai prise au mot, Saphira ralentit pour se placer derrière l’elfe, et elle l’attrapa avec ses crocs, en la prenant par la ceinture.
- « Repose moi tout de suite Saphira ! » lança t-elle pleine de colère
Saphira arqua son long cou, et la déposa sur sa selle, et lui dit ironiquement :
- « Tu peut descendre si le cœur t’en dit, je ne te retiens pas. »
Arya regarda alors vers le bas, elles étaient déjà très haut dans le ciel.
- « Ca ne changera rien, je ne te parlerais pas. »
- « Comme tu veux, alors je ferais comme si tu n’était pas là, et ça m’étonnerai que tu résiste longtemps à mes acrobaties bien que tu soit une elfe, et tu l’as dit toi-même a Lifaen personne ne peut dire a un dragon ce qu’il a à faire. »
Saphira la sentit se raidir, mais elle se décida tout de même à lui répondre.
- « Très bien, mais sache que je pas du tout tes nouvelles manières, … tu ressembles de plus en plus à ton dragonnier, vous vous êtes bien trouvés tout les deux » dit-elle d’un ton cinglant
- « Oui, et c’est grâce à toi, et c’est pour cela que nous nous soucions tellement de toi » dit-elle d’une voie calme remplis de solennité.
Voyant qu’elle avait blessé la dragonne, elle s’excusa :
- « Pardonne moi Saphira, et ne t’inquiète pas, moi non plus je n’oublis pas le lien qui c’est créé entre nous durant toutes ses années où j’ai portée ton œuf … C’est la première fois que nous nous fâchons toutes les deux, est-ce Eragon qui t’as demandé de me parler ? »
- « Tu insinues qu’Eragon est la source de tous nos problèmes ? Mais oui c’est lui qui me l’as demandé et j’ai trouvée que c’était une très bonne idée ! »
- « Loin de moi cette idée Saphira. Si j’ai dit cela, c’est parce que je sais que tu ferais n’importe quoi pour lui. »
- « Oui, et je sais que tu en ferais autant. »
- « C’est vrais. » consenti t-elle, puis elle changea de sujet « Il devient de plus en plus sage, comme il savait que çà n’arrangerai qu’il vienne me parler tout de suite, il t’as envoyé, et quelque part il continu à sauver ce qui peut encore l’être à travers toi. »
- « Et toi as-tu envies de la sauvée ? »
- « Bien sur ! »
- « Alors pourquoi refuser tu que je t’aide, cala ne te fait-il pas du bien de parler, tu n’es pas seule Arya. »
- « Merci, c’est vrais que ça me fait du bien de parler avec toi, ma peine et ma colère se sont atténuées. »
- « Tu en veux à Amelia ? »
- « Non, … elle n’y est pour rien. »
Un silence commença à s’installer, que Saphira s’empressa de briser pour ne pas qu’Arya ne se referme.
- « Arya ? … Pourquoi n’as-tu pas dit à Eragon que tu l’aimer, il connaît tes sentiments, du moins un aperçu, et il sait que toi-même tu ne crois pas en tes propres arguments pour le repousser. Alors à moins que tu penses encore à Faölin, je ne comprend pas pourquoi tu t’obstines. »
- « Je pense encore à lui, mais j’ai tourné la page » répondit-elle attristée.
- « Alors pourquoi ? » insista dangereusement la dragonne.
- « A cause de la prédiction de Maud » dit-elle d’une voie neutre.
- « Alors c’était de toi et d’Eragon dont-elle parlait ! »
- « Oui. »
- « Et quand t’as t-elle faite cette prédiction ? »
- « Le jour de notre arrivé à Ellesmera, mais n’en parle surtout pas à Eragon ! »
- « Oui, je suis d’accord, il a déjà assez à réfléchir comme ça, mais cela explique bien des choses dans ton comportement. Et tu ne veux toujours pas me la raconter ? »
- « Non. »
Saphira se fit alors la plus douce et persuasive que possible :
- « S’il te plait Arya raconte la moi, je suis inquiète pour toi laisse moi t’aider… et puis quand Eragon voudra te parler il finira par découvrir la vérité tu peut en être certaine, alors si tu me dis de quoi il retourne, je pourrai alors mieux conseiller Eragon et t’épargner une telle discussion avec lui. Et si tu le veux je peux te jurer en ancien langage que cela restera entre nous. »
- « Ce n’est pas la peine ta parole me suffis … »
Mais elle s’interrompit, elle parut alors mener un terrible combat intérieur entre le désir de se confier à son amie, et son devoir qui lui dicter de ne rien dire, puis d’une voie hésitante elle reprit :
- « Elle m’as prédit que je tomberai amoureux du nouveau dragonnier, et que je devrais choisir de vivre ou non avec lui, le jour où il me donnera la preuve de son amour … »
Surexcitée par ses révélation Saphira ne put s’empêcher de dire :
- « Alors ce n’était pas de tes sentiments dont tu doutais mais des siens ! »
- « Oui, comme tu le sais j’ai commencé à découvrir mes sentiments pour lui il y a un moment déjà, mais lui n’a jamais vécu de réelle histoire, le fairth qu’il a réalisé en est la preuve. »
- « Oui, c’est vrais … mais je ne comprend pas pourquoi devrais-tu choisir de vivre ou non avec lui si tu l’aimes, est-ce à cause d’Amelia ? »
- « Non, Maud m’a révélé autre chose ce jour là, …si je décide de vivre avec lui, son combat contre Galbatorix n’en sera que plus dure voir … perdu d’avance. Alors que si je refuse, je le perdrais mais Maud y voyait la lumière pour l’Alagaësia. »
Saphira vacilla sous le poids de ces mots, et alla se poser à l’abris un petit massif rocheux, Arya descendit au sol et alla s’asseoir. Saphira la fixa alors de ses yeux azurs, dont quelques larmes s’écouler.
- « Ne soit pas triste Saphira, j’accepte mon sort, et puis toi et Eragon avait déjà montrés que le futur n’est pas écrit. »
- « Oui, mais les chances pour que cela arrive sont immense. »
- « Je sais, … mis peut être que se soit mieux ainsi qu’Eragon soit avec Amelia. »
- « Ne dit pas ça, tu t’es toujours sacrifiée pour les autres, toi aussi tu as le droit au bonheur, alors je ne t’en voudrai pas quelque soit ton choix, je te demande juste de nous faire confiance à Eragon et à moi. »
- « Merci Saphira. »
- « Et en as-tu parler à quelqu’un d’autre ? »
- « Non tu es la seule. »
- « Alors promet moi de venir me voir, si tu as besoin de parler. »
- « Merci Saphira, tu as toujours était la pour moi et Eragon, alors si il y a quelque chose que l’on puisse faire pour toi dit le. »
- « Tout ce que je veux c’est que tu nous fasses confiance, et que vous récupériez l’œuf. »
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Le soleil avait déjà bien commencé ça descente alors Amelia dit :
- Nous allons monter le camp ici pour la nuit, il ne vaut mieux pas que nous ne nous approchions trop d’Ûru’baen.
Alors ils s’arrêtèrent, s’occupèrent des animaux, et pendant que les autres s’occuper du camp, Eragon lui se mit à l’écart et regarda vers l’ancienne cité elfe, puis il contacta Saphira, et lui donna des images de leur position.
Quelques minutes plus tard elle atterrit, quand Arya mit pied à terre, elle ne le regarda à peine, mais il aperçut l’esquisse d’un sourire sur ses lèvres.
- Tu vois, lui dit Amelia qui c’était rapprochée, tu ne l’as pas encore perdu, il faut vous laisser tu temps, maintenant viens manger.
Après leur repas Arya demanda à Eragon :
- Alors comment comptes-tu agir ?
Tous les regards se posèrent alors sur lui.
- Justement, je comptais prendre votre avis sur certain points, mais je sais que seuls Amelia Arya et moi irons a Ûru’baen.
C’est alors que Cirdan se leva d’un bon et dit d’une voie glacée :
- J’irai avec vous, je suis l’un des meilleur magicien de l’Alagaësia.
- Je sais mais tu restera avec Orik, pour …
- C’est un affront, j’aurai était beaucoup plus utile à Ellesmera.
- Tu n’as pas le choix, tu ne viendra pas c’est un ordre. Dit-il toujours aussi froid que son interlocuteur.
- Je ne reçoit mes ordres que de la reine …
- Et elle t’as placée à mon service !
- Cirdan ! cria alors Arya, assied toi !
- Oui, princesse.
- Merci, remercia Eragon, puis il continua, si je ne veut pas que tu viennes, c’est que je veux que toi et Orik, vous contourniez la ville demain et commenciez à vous rendre a Ellesmera, ainsi quand nous aurons subtilisé l’œuf, je compte te l’envoyer le plus tôt possible afin de l’éloigner le plus d’Ûru’baen, c’est pour cela que je voulais le meilleur.
Cirdan en resta bouche bée.
- Je vous pris de me pardonnez dragonnier, je vous ai mal jugé.
- En effet, quand apprendrez-vous qu’Eragon, n’est plus un enfant, grogna le nain
- Bien, et Saphira restera dans les alentours au cas où, car je ne penses pas que nous ressortirons aussi facilement que nous allons entrer.
- Justement comment penses-tu rentrer, le passage qui mène à la salle des trésors doit être surveillé depuis, que Brom et Jeod on volé l’œuf de Saphira, ça ne va pas être simple d’y aller.
- Mais l’œuf n’est plus dans la sale des trésors, coupa Amelia, il est dans les appartements de Galbatorix.
- Mais c’est de la folie, se récria Orik
- N’est-ce pas de la folie e rentrer dans Ûru’baen tout simplement.
Personnes ne répondit
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